Chapitre 118 : La Sainte Cour

En tant que cultivateur, garder la face était important, mais ce n’était pas toujours ainsi que cela semblait. Lin Feng avait été prié de partir pour avoir échoué à l’examen, mais il ne l’avait pas fait. Tout le monde regardait Lin Feng de façon étrange. Même si certaines personnes le trouvaient ridicule et pensaient qu’il s’humiliait lui-même, Lin Feng continuait de sourire et demanda une seconde chance. Ce sourire montrait qu’il se fichait du fait qu’il perdait la face en demandant une seconde tentative.

Cependant, le maître comprenait que Lin Feng n’agissait pas ainsi parce qu’il se fichait de la dignité. Au contraire, Lin Feng était obstiné et seules les personnes obstinées persévéraient et n’abandonnaient jamais.

La foule était surprise. Le maître avait soudainement accepté et donné à Lin Feng une seconde chance. En plus de cela, la voix du maître donnait l’impression qu’il avait réellement foi en l’avenir de Lin Feng à cause de son obstination.

“Merci beaucoup, maître”, dit Lin Feng en hochant la tête. Lin Feng avait une bonne impression du maître. Il semblait amical et facile à approcher. De plus, il ne paraissait pas du tout arrogant.

“Je vais recommencer à jouer de la cithare à nouveau, cette fois-ci, tu es le seul qui va l’écouter”, dit le maître indifféremment. Immédiatement après, il recommença à jouer. Cependant, tout comme il l’avait dit, la foule ne pouvait pas du tout entendre la musique. Le maître pouvait étonnamment contrôler la circulation de sa musique pour la rendre audible uniquement aux personnes qu’il sélectionnait.

“Quelle force !” pensa la foule stupéfiée. Le maître n’avait jamais démontré un contrôle si magistral devant eux auparavant. À ce moment, Lin Feng avait l’impression que la mélodie était une rivière coulant dans ses oreilles. Il pouvait déjà sentir que ses yeux commençaient à être lourds sous l’hypnose. Il focalisa toute son attention sur la musique et essaya de s’abandonner à l’illusion. Il pouvait se sentir dériver lentement dans l’illusion à chaque instant qui passait.

Cependant, quelque chose d’étrange se produisait.

“Quelle cruauté !… si mon esprit céleste reste comme cela, alors je ne serai pas capable d’entrer dans l’illusion”, pensa Lin Feng. Un Qi froid avait envahi le corps de Lin Feng et il n’était plus affecté par l’illusion et la musique n’avait pas de pouvoir sur lui. Tout autour de lui était extrêmement clair et calme, ses yeux étaient grands ouverts.

Bien que la mélodie fut la même qu’avant, ses yeux restèrent grand ouverts et fixaient le maître jouant de la cithare.
“Hein ?”
Le maître était stupéfait lorsqu’il vit que Lin Feng ne s’endormait étonnamment pas et ne se débattait pas le moins du monde pour rester éveillé. Il commença soudainement à jouer une mélodie complètement différente. Cette fois-ci, le rythme était plus rapide et la puissance était bien plus grande. Cependant, les yeux de Lin Feng étaient grands ouverts comme avant.

Il avait fixé le maître depuis le début. Il n’entrait toujours pas dans l’illusion. Le maître joua une autre mélodie avec un rythme encore plus rapide et son pouvoir était à un tout autre niveau comparé à l’examen initial. Ses doigts se déplaçaient à toute vitesse au-dessus des cordes de l’instrument tandis qu’ils créaient élégamment la musique. Lin Feng semblait complètement impassible et non affecté. Un court moment après, le maître sourit tandis qu’il commençait à jouer de plus en plus lentement et s’arrêta finalement.

Il regarda alors Lin Feng et demanda : “Quel est ton nom ?”

“Lin Feng.”

“Il semblerait que tu n’aies initialement pas échoué à l’examen. Félicitations pour avoir réussi l’examen”, dit le maître. La foule était abasourdie. Lin Feng avait réussi l’examen ? Pourquoi et comment cela était-il même possible ?

Pourquoi Lin Feng n’avait-il pas été hypnotisé bien que le maître avait joué pour lui ? Qu’est-ce que cela signifiait ?

“Merci de m’avoir donné une seconde chance, maître”, répondit Lin Feng avec un grand sourire sur son visage. Si le maître ne lui avait pas donné de seconde chance, il n’aurait pas eu d’autre solution.

“Maître, qu’est-ce que ça signifie ? Il s’est réveillé du rêve la première fois. Pourquoi a-t-il réussi ? De plus, il a insolemment demandé une seconde chance. Comment avez-vous pu le laissez réussir après avoir été si éhonté ?” demanda un homme grand et robuste marchant vers le maître.

“Ce que vous ne comprenez pas est que, lors du premier examen, il n’est pas entièrement entré dans mon illusion et n’a pas pu être pleinement hypnotisé. Il avait juste fermé les yeux et entré dans un sommeil très léger, au plus, cela lui aurait seulement donné un bref aperçu de l’illusion, et il n’a jamais été sous son contrôle. La seconde fois, il n’a même pas été affecté par la mélodie et est resté tout le temps éveillé même lorsque j’ai augmenté la force de la mélodie. C’est la première fois que je vois un résultat si remarquable et je travaille à l’académie depuis de nombreuses années”, dit le maître en souriant et en secouant la tête.

“Il n’a pas été affecté par la mélodie ?!” demandèrent les personnes dans la foule, stupéfaites. Ils regardaient étrangement Lin Feng, se demandant s’il était vraiment un être humain. Wen Ao Xue ne pouvait pas l’imaginer non plus. Il était vraiment perplexe en se demandant comment Lin Feng avait rejeté l’hypnose.

Les yeux de l’homme grand et robuste étaient grands ouverts. Immédiatement après, il se gratta la tête et marcha vers Lin Feng avant de dire :
“Je suis désolé. J’ai dit des choses déplaisantes sur vous sans réfléchir. Je me suis mépris sur vous. Si vous êtes en colère contre moi, alors je vous prie de me dire ce que je peux faire pour que vous me pardonniez.”

Lin Feng leva la tête et vit le grand homme se tenant devant lui. Lin Feng n’était pas en colère contre lui. Cet homme était vraiment immense cependant, presque aussi grand que Han Man. Il était probablement comme Han Man et parlait sans réfléchir parce qu’il était un des types simples et honnêtes. Lorsque Lin Feng pensa à Han Man, un sentiment froid envahit son cœur. Duan Tian Lang … Duan Han…

“Qu’avez-vous dit un instant avant ? J’ai déjà oublié”, dit Lin Feng en souriant. Cet homme grand et robuste était surpris et sourit alors. Il tendit ses grosses mains vers Lin Feng et dit : “Yuan Shan.”

“Lin Feng.” Tous deux se serrèrent la main et se sourirent.

“Persévérance, volonté, courage et force sont les capacités requises pour devenir un grand commandant”, dit le maître en hochant la tête. Il rangea son instrument et dit : “Lin Feng, si vous voulez apprendre à jouer de la cithare ou du guqin, venez à moi et je vous apprendrai.” Lorsqu’il finit de parler, il se retourna et partit.

Lin Feng était lui aussi stupéfait. Il souriait et, en regardant la silhouette du maître à l’horizon, dit :
“Maître, je ferai de mon mieux pour vous montrer que vous n’avez pas pris la mauvaise décision.”

Tout le monde dans la foule fixait Lin Feng avec des yeux pleins d’admiration et d’envie. Ces techniques de culture musicales étaient extrêmement puissantes.

“Lin Feng, félicitations. J’ai toujours voulu apprendre à jouer de la cithare ou du guqin, mais le maître ne m’enseignera pas ses méthodes”, dit Wen Ao Xue en souriant à Lin Feng.

“Je suis juste chanceux”, répondit Lin Feng en souriant et en secouant la tête.

“Il semblerait que vous soyez souvent très chanceux”, dit Wen Ao Xue et il ajouta :
“À présent, Vous êtes également un disciple de l’académie. Je vais vous montrer où nous dormons.”

“D’accord. Merci.”

“Je viens aussi”, dit Yuan Shan qui semblait être très décontracté.

“D’accord, vous êtes également un disciple de l’académie, je ne vois pas pourquoi vous ne pourriez pas rejoindre notre groupe d’amis.”

Wen Ao Xue les emmena au prochain palais. Ils y entrèrent rapidement, Lin Feng leva la tête et était impressionné. Ce château avait environ vingt étages. À partir du centre, on pouvait voir le ciel à travers le toit ouvert du palais.

“Ce sont toutes des chambres pour les disciples. Vous devriez d’abord choisir vos chambres. Le centre est dédié à pratiquer la culture à ciel ouvert.”

Le palais était immense. Il y avait beaucoup d’espace libre dedans. Lin Feng trouvait que tous les appartements étaient extrêmement grands et avaient de multiples lieux de vie comme si c’était une grande maison, il y avait même un grand espace de vie qui était partagé par les multiples lieux de vie au sein des appartements.

“Toutes les chambres sont identiques. Si vous voulez choisir une chambre où personne d’autre n’occupe une résidence de vie, ce n’est pas un problème. Faites comme vous le souhaitez dans le palais. Il y a une seule chose que vous devriez retenir. Hommes et femmes vivent tous ici donc veuillez être respectueux. De plus, il y a certaines personnes qui aiment la tranquillité et n’aiment pas être dérangés. N’emménagez pas dans le même espace de vie partagé qu’eux à moins qu’ils vous aient donné leur permission. Le faire est interdit.”

“Bien sûr.” dit Lin Feng en hochant la tête. Il n’avait pas d’exigence spéciale quant à sa résidence de vie. Il espérait trouver un endroit avec quelques chambres vides cependant afin que lui et ses amis puissent vivre les uns à côté des autres.

“Choisissons celle-ci. Je veux cette chambre”, dit Lin Feng, pointant du doigt une porte de pierre. Jing Yun et Duan Feng choisirent les résidences de vie qui étaient à côté de celle de Lin Feng. Yuan Shan choisit la résidence de vie qui était à côté de celle de Duan Feng.

“Et vous ?” demanda Lin Feng à Meng Qing.

“Je peux rester avec vous. Ce n’est pas comme si ça manque d’espace ici”, dit Meng Qing indifféremment. Elle semblait calme comme toujours. Cependant, Lin Feng était surpris.

Wen Ao Xue regarda Lin Feng en souriant. L’expression dans les yeux de Wen Ao Xue mit Lin Feng très mal à l’aise…

“Ha ha ha, c’est pas une mauvaise idée !” rit Yuan Shan de tout cœur. Lin Feng le regarda et se sentit encore plus mal à l’aise.

“Bien, c’est une bonne idée. Je serai capable de prendre bien soin de toi”, dit Lin Feng. Duan Feng était étonné. Lin Feng voulait prendre soin de Meng Qing ?!

“Lin Feng, grand frère, vous êtes véritablement génial”, pensa Duan Feng, mais les mots ne quittèrent pas sa bouche.

“Si nous vivons ensemble, vous serez capable de me raconter au moins dix histoires par jour”, murmura Meng Qing, ce qui rendit les jambes de Lin Feng faibles au point qu’il s’écroula presque. Quelle fille cruelle !

…………

Le matin suivant, à l’Académie Céleste, des personnes continuaient d’arriver les unes après les autres, mais il y avait moins de monde que la veille.

Dans la Cité Impériale, il y avait un grand square public où les gens se réunissaient. Il y avait déjà un grand groupe de personnes mais les gens continuaient d’affluer.

Au bout de ce square public, il y avait un immense portail où étaient gravés quelques mots : Sainte Cour de Xue Yue.

C’était précisément le jour où l’inauguration de la Sainte Cour de Xue Yue avait lieu. Après que la nouvelle se soit répandue, une myriade de personnes s’étaient précipités vers ce lieu. Certains d’entre eux espéraient étudier à la Sainte Cour de Xue Yue tandis que d’autres étaient juste venus regarder la cérémonie. La création de la Sainte Cour de Xue Yue était un grand événement dans l’histoire du pays. Cela changerait possiblement le destin du pays de Xue Yue.

Ce jour n’allait probablement pas être un jour tranquille !


 Chapitre précédent —————————————————————————— Chapitre suivant

Un commentaire sur “Chapitre 118 : La Sainte Cour

Laisser un commentaire